Par Gabrielle Gagné
Fin de semaine au Mont des Morios. Ici, nous nous attendons à deux possibilités: soit la température fraîche permettra que le sommet soit peu achalandé, soit la beauté des lieux fera en sorte que la température ne change rien au nombre de tentes piquées au sommet. Qu’importe, cette envie de dormir en montagne est plus forte que l’envie de solitude.
Comme nous ne faisons pas la boucle complète, nous décidons de partir quand même tard. L’heure de votre départ sera choisie en fonction du trajet que vous décidez de faire. Le Mont des Morios offre une boucle de 25 kilomètres qui passe par le Mont Gros Castor, mais il est possible de faire l'aller-retour seulement vers le sommet, totalisant 11,5 kilomètres. Pour se rendre au sommet, deux possibilités s’offrent à vous: la montée experte, plus courte mais plus abrupte, ou la montée douce, qui est légèrement plus longue. J’avais déjà fait la montée experte sans stock de camping: certaines parties se faisaient en se tenant avec des cordes. Je trouvais cela un peu extrême avec nos imposants sacs à dos, nous avons donc pris la montée plus douce. C’est également de ce côté que nous sommes redescendues, car il n’est pas recommandé de descendre via le côté expert.
L’avantage d’arriver tôt est d’avoir les premiers choix pour les terrains plus à l’abri du vent. Malgré notre arrivée tardive, la chance est de notre côté: il ne semble pas y avoir trop de gens. Nous trouvons un endroit plat pour camper qui reste somme toute assez exposé au vent: c’est un peu par choix, nous voulons profiter du coucher et du lever du soleil. Rapidement, nous mettons nos affaires dans la tente afin d’éviter qu’elle ne s’envole. Nous plaçons également des roches lourdes et plates sur les piquets de la tente afin que tout reste bien en place. Ensuite, ne reste plus qu’à sortir le réchaud et commencer à se préparer un bon souper, mérité après tous ces efforts physiques.
Malgré une bonne préparation pour faire face au froid (multicouche, changer les vêtements avant de dormir pour éviter l’humidité, sleeping qui garde au chaud, etc), nous avons toutes deux gelé durant la nuit. Notre hypothèse serait que le matelas de sol ultra léger serait insuffisant dans ce cas-ci: comme la roche est très froide et que les vents sont importants au sommet, il aurait fallu amener un matelas léger mais gonflable pour mettre sous un matelas mousse ou tout autre manière d’ajouter une couche d’air, qui est un excellent isolant, entre le sol et notre propre personne. L’autre chose à prévoir, surtout si vous faites le long tour, est un système de purification pour l’eau. Plusieurs points d’eau sont accessibles tout au long de la longue boucle.
Après un lever incroyable, nous repartons vers la voiture, la tête pleine de belles images, prêtes pour les prochaines aventures.